Anne-Marie et Jean-Luc Labat au Bénin, du 3 au 21 Octobre 2016.

Anne-Marie :

 Cette année encore la rentrée des classes ne se fera pas sans les yovos même si Thérèse n'a pas pu nous accompagner. Elle a eu lieu le 3 octobre, à la date prévue et sans grève, ce qui nous permet de rencontrer toutes les écoles.

A l'école maternelle d'Ayou, Ninette toujours avec enthousiasme, nous remet une belle sculpture : la jarre trouée, symbole d'unité depuis 6 ans et de remerciement du travail effectué.

La visite à l'école maternelle d'Adjohoun est toujours aussi agréable même si quelques petits ont peur de ces drôles de personnes à la peau si pâle.

Nous rencontrons les nouveaux bénéficiaires du programme A C O B ; ce qui leur donne l'occasion de poser des questions très intéressantes sur leurs études, leurs formations et leur avenir.

Et bien sûr, un plaisir de rencontrer les gens d'Adjohoun : le cordonnier, les vendeuses du pont, les pêcheurs et leur friture que nous avons dégustée, sans oublier la traditionnelle balade en pirogue. Merci Mathieu. Elle nous a permis d'aller à la rencontre des habitants au bord du fleuve en crue, avec quelques maisons très démunies, posées sur pilotis et coupées du village. Nous avons donné des vêtements et des jouets et reçu des sourires.

Encore un séjour plein de découvertes et beaucoup de souvenirs dans nos valises.

Alors n'hésitez pas, venez découvrir ce petit pays qui vous attend.

 

Jean-Luc Labat :

Ce voyage a commencé de façon étrange : Basile et Elisabeth étaient à l'heure à l'aéroport.

Et tout a continué : les zems étaient aux rendez-vous, le taxi dépassait à peine le ¼ d'heure landais.

Même la rentrée a eu lieu le jour prévu sans une menace de grève à l'horizon.

Et cette année pas de Thérèse donc pas de distribution houleuse de sous-vêtements en tout genre.

Les gens avaient même l'air assez satisfaits de leur nouveau président de la République. Ce n'est pas chez nous qu'on verrait çà.

C'est bien beau tout ça mais comment je fais mon texte moi, si personne ne m'aide.

Bien sûr on peut s'amuser un peu des prénoms africains : quand vous rencontrez Sigismond, vous ne vous doutez pas que le lendemain il y aura Abénézer ou Zozime.

Bien sûr les salons de coiffure s'appellent toujours « à la grâce de Dieu ». Mais en cherchant bien vous trouverez une morgue à l'enseigne « Post Mortem » ce qui est la moindre des choses, la poissonnerie « la prunelle de Dieu » vous laisse perplexe à peine un peu moins que la cafétéria « le zéro a sa valeur ». Mais la famille s'agrandit car à Cotonou vous trouverez la boutique « Jésus est Seigneur et fils »

Et un porte clé est offert à qui découvre le sens de la boutique : « Qui pe di » ??? . (quincaillerie - peinture-divers)

Bien sûr vous verrez toujours qu'il y a deux catégories de chauffeurs à Cotonou : les casse-cous et les inconscients. Ce n'est pas qu'ils ne respectent pas le code de la route, c'est qu'ils ne le connaissent pas.

Bien sûr, « Dieu fera » mais il va falloir qu'il se dépêche, car si Basile peut compter 14 églises diverses et variées sur le court chemin de son école au collège, la concurrence devient rude, les mosquées ont l'air de pousser mieux que le riz et le maïs.

Bien sûr, à partir de 8h du matin, il faut savoir dire bonsoir et comprendre que « à tout à l'heure » peut être dans une heure, dans 10 ans ou jamais . Et ne surtout pas être étonné si quelqu'un vous souhaite «  bonne arrivée » même si vous êtes sur le chemin de l'aéroport pour le retour.

Mais tout ça cest de la mauvaise foi, ça ne fera jamais oublier les sourires, les gens qui vous invitent spontanément à visiter leur jardin, à manger avec eux une assiette de poissons frits . (rassurez-vous les mouches sont mortes) et tout le reste qui fait un séjour magnifique et toujours renouvelé.

Et si vous n'avez pas compris qu'il faut absolument découvrir ou redécouvrir Adjohoun et le Bénin, ce n'est vraiment pas la peine que je m'embête à faire tout ça.

P. S. : Tu vois que tu y es arrivé encore une fois.

 

 

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