VOYAGE au BÉNIN de Thérèse MATHON du 10 au 22 Octobre 2010

 

Je voudrais vous amener le temps de mon témoignage au Bénin.

Bien que l'envie de ce voyage m'ait toujours submergée puisque mon premier contact avec Elisabeth date de 1999 ; j'ai, en cette année une décision à prendre, une réponse à donner à Anne-Marie Labat pour l'accompagner au Bénin.

Beaucoup d'hésitations et d'un coup un élan a jailli intérieurement : oui je pars.

Voici ma plongée en terre africaine. L'immersion, s'est faite immédiatement à la descente de l'avion dans la moiteur de la nuit et à l'entrée dans l'aéroport de Cotonou.

Dans une cohue pas toujours maîtrisée, la foule s'agite comme une mer noire et colorée à la fois.

Mon regard aux aguets parmi les échanges, les bavardages, les marchandages cherche le tapis roulant et surtout le porteur de bagages ( 100 kg environ).

Enfin un porteur ! Mais le paiement immédiat prend le pas sur l'efficacité. Anne-Marie sait comment ça se passe, Ouf !

Première rencontre avec Robert, Basile et le chauffeur de taxi, c'est parti pour Adjohoun. Circulation dans tous les sens, mobylettes zems, voitures, piétons, sur des routes ou des chemins, marchés animés sur le bas côté, je rencontre un pays en chantier, en mouvement perpétuel.

La foule, le long de la route défoncée, vaque en costumes européens, en boubous africains, en haillons, à moitié nue.

Tout se mélange anarchiquement mais sans soucis apparents.

Environ 1 h, 1h et ½ après au bout du chemin : Adjohoun, nous rencontrons André chaleureux. Stop, la voiture bien secouée ne peut aller plus loin et là s'opère une magie : au milieu de nulle part des petites lumières avancent vers nous, en quelques minutes et salutations, les bagages se chargent sur la tête des petites lumières et nous voilà contraintes de suivre cette caravane sur un chemin raviné par les pluies, un chemin de terre rouge ocre qui colle à nos chaussures de ville.

Arrivées à Abato, les petites lumières posent les colis et disparaissent dans la nuit nous laissant avec Basile, André et Elisabeth qui nous accueillent chaleureusement autour d'un plat de riz à la tomate.

Ah, j'oubliais, tout le long de la route, les soubresauts de la voiture sont ponctués par la voix d'Anne-Marie « ça va Thérèse ? »

Le premier jour durant notre promenade des bonjours yovo se lancent à la volée, des regards se croisent, des sourires s'échangent.

Les émotions des rencontres m'envahissent. Spectatrice, témoin, j'observe le plaisir de ce partage, le bonheur de marcher et vivre ensemble qui est très fort sur cette terre africaine dès le premier contact et jusqu'au dernier jour de notre séjour.

La rencontre avec Aimé, mon filleul perdu de vue sera une formidable émotion, un choc.

La visite à Paul Rival restera inoubliable car j'ai vu que malgré tout dans le noir de leur vie d'aveugles, les enfants portaient la lumière dans leurs cœurs, riant et chantant. Quelle leçon de simplicité ; je trouve en eux des valeurs, l'espoir et je me trouve à mon humble place d'humaine.

Dans la case de Ninette, misérable et exiguë la joie des enfants a éclaté, la lumière a jailli, il faut continuer à l'aider.

Enfin pour ce voyage un grand merci à Anne-Marie qui a transformé mon rêve en réalité.

 
  Rencontre avec les enfants de l'école maternelle d'Adjohoun
 
  Autour d'un livre à la bibliothèque de l'association
 
  Distribution de fournitures scolaires à l'école d'Hougon
 
  Rencontre avec Ninette directrice de l'école maternelle d'Ayou
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