Séjour de Félix Pacot au Bénin du 09 décembre 2009 au 24 février 2010

 

Encore un séjour qui m'a permis de connaître un peu plus cette partie du Bénin, ses habitants, leurs us et coutumes.  Notre éducation, notre façon de vivre, étant bien différentes de la leur il est parfois difficile de comprendre ou d'admettre certains usages. Mais jamais je n'ai connu de tels rapports humains et ceci efface bien ces petites incompréhensions.

Au mois de décembre première visite médicale de l'année scolaire 2009 2010 à l'école primaire de Gbékandji II.

Beaucoup mieux organisée que l'année dernière. Tous les enfants ont été répertoriés avec leur poids et leur taille, ils ont tous reçu des vermifuges.

Ceux présentant des troubles de santé ont été auscultés par le médecin.

Ceux qui avaient des plaies, courageusement et sans pleurs ont été soignés avec énergie par l'aide infirmier du dispensaire. Le paludisme reste la maladie la plus fréquente ; des médicaments ont été distribués aux enfants atteints.

 

Toujours beaucoup de temps passé à la bibliothèque. D'abord parce qu'il est très intéressant d'aider toute cette jeunesse qui aime découvrir et s'instruire.
Nous avons eu aussi à gérer le départ de Félicité, la bibliothécaire ; son mari ayant été muté dans le centre du pays. Christian qui l'avait remplacée pendant son congé maternité, a accepté de prendre le poste. Nous avons travaillé ensemble sur la gestion des ouvrages. C'est le prêt des livres qui demande le plus de rigueur. Pas de pièces d'identité, pas d'adresses précises, beaucoup de pédagogie pour expliquer aux emprunteurs qu'ils ne doivent pas garder les ouvrages plus d'une semaine etc.

La bibliothèque devient un lieu de plus en plus fréquenté, elle apporte des solutions aussi bien aux enseignants qu'aux élèves. Des groupes d'élèves des classes de la seconde à la terminale ont cette année des dissertations sur des sujets qui les obligent à aller à la recherche d'informations. Christian les oriente et les guide dans le choix des ouvrages, ou sur l'encyclopédie Universalis multimédia.
Enfin nous avons effectué le tri et le rangement des livres envoyés par l'association West Afreeka Solidarité au mois de février dernier.

Noël a rassemblé enfants parrainés et responsables autour d'un bon repas à la suite duquel les cadeaux et le courrier venus de France ont fait la joie des petits et des grands.

Nous étions un peu moins nombreux que d'habitude, les quatre futurs aides-soignants étaient consignés pour les fêtes. Nous ne les avons pas oubliés. La veille nous sommes allés leur remettre cadeaux et lettres et avons profité de ce déplacement pour discuter avec eux et leurs employeurs. Quelques petits problèmes ont été abordés, mais dans l'ensemble, tout allait bien.

Il manquait aussi Lamidi qui a quitté l'association pour voler de ses propres ailes.

 

A l'école maternelle d'Adjohoun:

La construction de la deuxième salle de classe de l'école maternelle est achevée et les petits élèves en ont pris possession.

Il reste une paillotte dans le prolongement de ces deux classes et une autre paillotte a été construite au centre du terrain.

L'association a construit aussi trois lavabos qui fonctionnent avec l'eau potable de la ville.

 

J'ai suis allé plusieurs fois au centre des malvoyants Paul Rival afin de finaliser le terrassement autour des nouvelles latrines et du coin douches, travaux financés par notre association.

Un petit mieux pour la trentaine d'enfants qui fréquentent le centre cette année.

Quelques difficultés pour comprendre le fonctionnement du centre malgré nos rencontres avec le responsable.

Il est bien difficile d'apporter une aide sans savoir si l'argent apporté sera bien utilisé. Et il ne faut pas non plus s'imposer. Tout cela est bien compliqué. Ces enfants sont vraiment dans le besoin, nous devons trouver une solution pour les aider.

 

Visite durant trois jours de deux membres de l'association Aide Amitié, Rose et Rémy. Les enfants, les enseignants, les cantinières, les directeurs de l'école primaire de Gbékandji II, le bureau des parents d'élèves, les parents d'élèves ainsi que le conseiller pédagogique leur ont réservé un accueil très chaleureux. Après les présentations faites par Basile Gbedji à l'entrée de l'école, le petit groupe s'est dirigé vers les tables et les bancs qui avaient été installés à l'ombre des manguiers. Alignés sur deux colonnes formant ainsi une allée, les quatre cents cinquante élèves entamèrent des chants tout en agitant de petits drapeaux en papier qu'ils avaient coloriés aux couleurs de nos pays. Ce parcours entre ces enfants au large sourire, habillés de leur uniforme tout propre pour l'occasion, le rythme de leurs chants, le soleil, le dépaysement, tout cela fut un moment exceptionnel. Discours et remerciements, danses folkloriques et rires de tous quand Rose et Rémy se mêlèrent aux danseuses, terminèrent les réjouissances. Ensuite Rose et Rémy ont assisté à l'organisation et à la distribution des repas aux enfants aidés grâce au don de leur association.

La maison de l'association devient elle aussi un lieu de plus en plus fréquenté. En plus des habitués, à midi les enfants de l'école voisine viennent par curiosité, pour boire, ou pour apprendre ou faire du vélo. Il y a aussi les noix de cola qui sont tombées des arbres durant la nuit et qui sont une gourmandise très convoitée. Le soir, pendant les vacances et les week-end, c'est le visionnage de documentaires ou de films, et, pendant les périodes scolaires, les devoirs. J'essaye de les aider, mes souvenirs sont lointains ou je n'ai pas appris mes leçons correctement. Alors il faut que je sorte souvent dictionnaires et Bescherelle pour venir à bout des exercices.

Il y a aussi les moments passés à réparer les vélos. Quelques outils, et des pièces récupérées en France permettent de maintenir les vélos en ordre de marche.

Avant la tombée de la nuit, quand je ne rentre pas trop tard et que les moustiques ne sont pas trop agressifs, j'aime bien m'asseoir devant la maison. Je regarde les gens passer. Les vendeuses rentrant du marché voisin, les hommes de retour de leurs champs et l'incessant aller et retour des femmes et des enfants qui vont puiser de l'eau au marigot. Avec tous j'échange quelques politesses, parfois dans leur langue, ce qui les fait bien rire.

A l'approche de mon départ un peu de précipitation pour finaliser les comptes de l'association, enlever un virus informatique qui a rapidement fait le tour des PC de la bibliothèque et récupération de tous les documents nécessaires pour compléter le dossier de demande d'aide au Conseil Régional d'Aquitaine pour les travaux de finition du collège de Gbékandji, présenté au mois de mars.

Basile est maintenant directeur d'école comme Elisabeth. En plus de leur classe, ils sont souvent sollicités par leur académie. Ils ont beaucoup de mérite pour le travail qu'ils font pour l'association. Déplacements, démarches administratives, gestion des enfants parrainés, suivi de la comptabilité de l'association, rendez-vous etc. demandent beaucoup de temps. Et ils sont toujours prêts pour rendre service, nous aider pour que notre séjour soit le plus agréable possible. André est lui aussi bien occupé de son côté, mais lui aussi est toujours là pour nous soutenir ou nous conseiller. Merci à eux.

Merci aussi à vous tous qui apportez, avec votre participation, la possibilité d'aider des gens bien défavorisés.

J'aime bien revenir au pays, retrouver ma famille, ma maison. Mais après quelques semaines passées ici, le Bénin me manque. Je prépare de nouveau mon futur voyage.

 

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