Sur le chemin de l'école

Lorsque nous partons au Bénin avec Anne-Marie, c'est toujours sur le chemin de l'école au mois d'octobre à la rentrée scolaire.

En 2013 sur le chemin de l'école primaire de Tegbo, nous avions rencontré Abraham, un enfant en CP atteint d'une malformation au niveau des jambes suite à des carences alimentaires, chose courante au Bénin.

André nous avait sollicités pour une aide financière afin de le faire opérer. Après avoir pris contact avec ses parents par l'intermédiaire d'André nous avions appris qu'ils avaient refusé car ils le considéraient comme un fétiche. C'est parfois la réalité de l'Afrique...et de ses croyances.

Malgré tout avec Anne-Marie, nous avons pensé que les fonds récoltés par les enfants de l'école primaire de Pissos et l'école Notre-Dame de Soustons ainsi que le conseil municipal des enfants d'Ychoux pourraient servir à financer une intervention de ce type pour un enfant.
Exemple de solidarité entre des enfants.

Nous rencontrons alors Alfredo, même handicap, mais malheureusement, sa maman venait d'avoir un accident de moto; elle finira par être amputée, donc impossible d'accompagner Alfredo pour les soins pendant plusieurs mois.

L'année dernière André nous signale le cas de la petite Catherine, six ans, même problème aux jambes.
Le contact est pris avec ses parents pour consulter et la faire opérer à Porto-Novo.
A la fin de cet été Catherine est opérée.

Au cours de notre voyage, nous avons rencontré Catherine et ses parents au bord de la mer à Cotonou, assise par terre sur une natte, les deux jambes plâtrées, dans une cabane de tôle entourée de sa famille.

Tout le monde nous accueille avec le sourire et Catherine a l'air de bien se porter.
Nous retournerons la voir le jour de notre départ et toujours des sourires nous accueillent et éclairent la petite case misérable. L'année passée sa scolarité a été réduite à cause de son infirmité nous confirme André.

Son plâtre va être enlevé dans les jours qui viennent, espérons que tout se passera bien.....
Je voulais vous raconter cette belle histoire écrite par AEB, grâce aux enfants des écoles qui nous ont aidés et vous dire aussi: que non, nous ne lui avons pas rendu le sourire, car quoiqu'il advienne les Africains ont toujours le sourire, mais nous l'avons remise sur le chemin de l'école.

 

Thérèse MATHON

 

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